Peut-on réellement se passer de smartphone en 2024 ?
C'est une vraie question ! Même si on le voulait, est-ce qu'on pourrait réellement le faire sans mettre en péril notre quotidien. C'est la question à laquelle je tente de répondre.
La semaine dernière, j’essayais de voir par quel moyen on pouvait réduire notre utilisation du smartphone, en se réappropriant les tâches “ennuyeuses” du quotidien, ainsi que tous les petits usages divertissants.
Cette semaine, je voudrais aller encore plus loin et voir si on pouvait complètement s’en passer.
Si on lit des livres, qu’on écoute de la musique sur un iPod, qu’on écrit sur un cahier, etc.
Que restera-t-il sur notre téléphone ? Qu’est-ce qui justifiera son prix exorbitant ?
Tout ça pour un outil qui aspire le temps et sur lequel on finit par télécharger une appli pour bloquer tout ce qu’il y a dessus.
On en vient même à voir des applis qui modifient le système d’exploitation, pour transformer son écran d’accueil en quelque chose d’austère, nous évitant au passage d’avoir envie de l’utiliser.
Réfléchissons ! On ne serait pas en train de devenir fou !
Si on utilise moins notre smartphone pour les choses du quotidien et qu’on met des blocages dans tous les sens pour nous éviter de scroller sur les réseaux sociaux… alors pourquoi ne pas directement acheter un nokia 3310.
Non c’est vrai ! La batterie tient une semaine, aucun risque de passer 7h par jour sur les réseaux sociaux et ça coûte 60€.
Franchement, on est en droit de se poser la question.
Eh bien justement, je me la suis posée.
« Peut-on réellement se passer de smartphone en 2024 ? ».
Mais pas sous le spectre de l’addiction, non, ça à la limite il « suffit » de vendre son téléphone et de s’équiper d’une grosse dose de patience.
Non, je parle d’un aspect concret, je parle des usages pratiques du quotidien.
Valider un virement ou ajouter un RIB
Se déplacer à pied
Se déplacer en transport en commun
Avoir accès à ses documents administratifs
Titre de transport
Météo
Les applis professionnelles “imposées” par l’entreprise
Discuter avec un groupe d’amis / famille sur WhatsApp
Franchement, c’est quasiment impossible de se passer de ces usages et surtout, est-ce qu’on en a vraiment envie, c’est tellement pratique.
L’idéal, ça serait d’avoir un téléphone qui nous laisse la possibilité d’avoir toutes les choses utiles, tout en enlevant le reste.
Malheureusement ça n’existe pas, il y a quelques projets intéressants comme le “Light Phone” (dumb phone, téléphone basique), qui essayent d’embarquer des fonctionnalités intelligentes, sans avoir la possibilité de scroller.
Ou encore des applis de blocage un peu plus restrictives que ce que proposent nos téléphones en natif, comme le fameux Opal qu’on ne présente plus.
Mais aucune de ces solutions ne permet de faire aussi bien le tri entre l’utile et l’addiction.
(Surtout qu’il peut y avoir une part de subjectivité).
Mais alors comment on fait quand on ne sait pas se contrôler ?
Quand on a beau mettre notre téléphone en noir et blanc, avec des bloqueurs d’applications, mais qu’on finit toujours par succomber ?
Personnellement, c’est mon cas, j’ai tout essayé.
Mais je termine toujours par réinstaller les applis, supprimer les verrous ou finir par les utiliser depuis le navigateur.
Il ne faut pas se blâmer, c’est plus fort que nous.
Le sujet de fond, c’est la dopamine facile qui dérègle notre seuil de base.
On aura beau trouver tous les subterfuges, on finira toujours par y revenir.
Les applis dépensent des fortunes pour payer le salaire de chercheur en neuro-science, afin que les applis soient toujours plus addictives.
Forcément, c’est leur “business model”, plus on scrolle, plus on a de pub et plus on a de pub, plus les annonceurs payent cher les réseaux.
J’ai l’impression que c’est encore plus addictif que la cigarette et le chocolat réunis !
Du coup, j’ai peut-être une solution :
Un mix entre, dumb phone un peu plus évolué et un iPad à portée de main.
Je vous détaille mon plan en 3 étapes :
Externaliser un maximum de petits usages du quotidien sur des objets dédiés, comme on en parlait dans une édition précédente (Musique, photo, écriture…)
Se remettre à faire les choses contraignantes du quotidien, comme on en parlait la semaine dernière (Plus on s’éloigne du téléphone, plus on pourra s’en passer facilement).
Prendre un dumb phone amélioré, qui permet au moins de se repérer sur une carte. Car c’est vraiment le point de friction dont on a besoin dans sa poche et les dumb phone « classique » ne le proposent pas.
Puis un iPad mini (ou une tablette équivalente, de petite taille) qu’on pourrait mettre dans son sac si on a besoin de faire une des opérations listées ci-dessus. Mais qu’on aurait du mal à mettre dans la poche pour ne pas l’avoir à portée de main.
Ça me semble être une solution intéressante. On essaye de traiter l’addiction de fond avec les deux premiers points, tout en s’aidant de la technologie pour ne pas craquer sur les usages utiles.
Quelques défauts à cette solution malgré tout :
Il faut racheter un appareil si on ne possède pas déjà d’iPad (Mais c’est 2 fois moins cher qu’un smartphone, si on décide au passage de vendre le sien)
Il faut prendre une version 4g/5g, pour pouvoir utiliser les applis sans dépendre d’un partage de connexion (Même si certains dumb phone évolués bénéficient d’un hotspot)
Quand on est à la maison, on peut avoir vite fait de passer sa journée sur l’iPad au même titre que ce qu’on faisait avec le smartphone.
Et le plus compliqué, il faut pouvoir transporter la tablette pour l’avoir toujours à portée de main si on a besoin des fonctionnalités « utiles ».
Je ne sais pas si ces points de friction mettront à mal mon plan.
Avec du recul, c’est fou de devoir en arriver là pour simplement arrêter d’utiliser de manière excessive quelque chose qui nous rend malheureux et accapare notre temps.
Oui, il suffirait juste d’arrêter, finalement.
Mais faites l’expérience d’éteindre votre smartphone un week-end, un soir, ou juste une heure… Vous vous rendrez sûrement compte par vous-même du problème auquel on est confronté.
On ne peut tout simplement pas. Ces fameux chercheurs ont bien fait leur travail, au point qu’en 2024, on ne puisse plus s’en passer.
Donc je vais sérieusement commencer à chercher une solution pérenne à ce problème d’addiction, car je ne peux plus accepter ce statu quo.
En commençant déjà par essayer ce que je viens de détailler.
En attendant, je suis preneur de tous les éléments qui pourraient nous aider dans cette démarche.
Si vous avez d’autres idées, on se retrouve en commentaire.
Interessant comme sujet. J'ai effectivement une autre idée et on en parlera dans notre live mardi prochain ! :)