Pensées stoïciennes
Déconnexion des réseaux sociaux, approche stoïcienne, relation à l'alcool. Comme chaque semaine, je partage mes réflexions quotidiennes.
Si on apprenait qu’on devait mourir dans un mois, est-ce qu’on changerait des choses dans notre quotidien ?
C’est une question à laquelle je réfléchis régulièrement.
Cette question permet de faire les ajustements, petits ou gros, que l’on n’oserait pas faire dans l’illusion d’une vie éternelle.
Alors pourquoi attendre ?
Se préparer pour l’inconfort
Ma journée se passe mieux quand je sais à l’avance que je vais devoir affronter des personnes négatives et des situations inconfortables.
Je ne pourrais pas les éviter, car elles ne dépendent pas de moi.
Mais je peux choisir la façon dont je vais réagir à ces éléments extérieurs.
Car contrairement à eux, mes sentiments m’appartiennent.
Commence chaque journée en te disant à toi-même : aujourd'hui je vais rencontrer l'importun, l'ingrat, l'arrogant, le fourbe, l'envieux, l'égoïste.
Tous ces défauts leur viennent de leur ignorance de ce qui est bien et de ce qui est mal.
Marc Aurèle
L’alcool comme remède à l’introversion
Boire pour créer un personnage.
L’appeler dans tous les moments de la vie qui ne sont pas adaptés à son tempérament.
Continuer sans limite pour augmenter cette splendeur et faire disparaître l’introversion.
Puis…
Se perdre dans le vague à l’âme du lendemain.
La dépression de tout ça qui s’efface.
La normalité de la vie fade qui reprend son chemin.
Faut-il continuer pour quelques fragments de vie empruntés, ou s’arrêter pour retrouver la tiédeur stable d’un quotidien quelque peu monotone.
Scroller tue
Les réseaux sociaux, c’est comme la cigarette.
On est conscient que c’est mauvais pour la santé, on veut arrêter, mais on n’y arrive pas.
Il faudrait afficher un message obligatoire à chaque connexion :
Scroller tue
Puis empêcher les gens d’utiliser leur téléphone dans les lieux publics.
Tout en affichant des photos de personnes dépressives et isolées sur les pages d’accueil des sites.
Alors on se rassure avec des LinkedIn ou des Substack, en se disant « c’est moins pire ».
Un peu comme avec les paquets light à leur époque, ou les cigarettes électroniques aujourd’hui.
Mais la réalité c’est qu’on devrait poser nos smartphones et sortir profiter de la vie, la vraie.
Nos opinions nous troublent
L’Homme n’est pas troublé par les choses, mais par l’opinion qu’il a des choses. Épictète
On part d’un principe fondamental du stoïcisme, ce qui dépend de nous et ce qui ne dépend pas de nous.
Les choses en elles-mêmes ne nous affectent pas directement, ce sont nos réactions vis-à-vis d’elles qui s’en chargent.
Prenons une situation concrète en exemple :
Un conducteur roule à vive allure et refuse de laisser passer un piéton alors que ce dernier venait de s’engager sur le passage pour traverser.
Première réaction
Si vous assistez à la scène et que vous pouvez voir et entendre ce qu’il se passe, vous aurez certainement une réaction de colère contre le chauffeur et de la compassion pour le piéton.
Deuxième réaction
Nous allons prendre la même scène, sauf que vous êtes dos à la route et vous avez un casque sur les oreilles qui vous isole du bruit ambiant.
La scène aura bien lieu exactement de la même façon, vous vous situerez à la même distance, mais nous n’aurez aucune réaction, ni positive ni négative.
Troisième situation
Toujours avec la même scène, sauf que cette fois-ci, vous savez que le chauffeur transporte sa femme enceinte sur la banquette arrière du véhicule, car elle est à deux doigts d’accoucher.
La scène aura bien lieu exactement de la même façon que les deux premières fois, sauf que cette fois-ci, votre réaction sera complètement différente. Vous pourrez ressentir de la compassion vis-à-vis du chauffeur et de l’indifférence pour le piéton.
Conclusion
Ce ne sont pas les évènements en eux-mêmes qui nous impactent, mais la perception que nous avons des éléments qui les composent.
Dès lors qu’il y a perception, il y a subjectivité et s’il y a subjectivité, alors il y a opinion.
C’est parce que le conducteur est un chauffard que je suis en colère.
C’est parce que le conducteur emmène sa femme à l’hôpital, que je compatis face à son geste.
L’événement est le même, mais notre réaction est différente à cause de notre opinion.
Sauf que dans les deux cas, nous n’avons aucune connaissance parfaite de tous les éléments qui composent la scène.
Nous pouvons donc observer le sentiment qui nous vient instinctivement, tout en choisissant de ne pas réagir par objectivité.
Ressentir, n’est pas réagir.
Arrêter de scroller fait vivre
Partir 3 jours en montagne seul et sans réseau :
Jour 1 : Réfléchir encore plus que d’habitude
Jour 2 : Commencer à avoir les réponses qu’on est venu chercher
Jour 3 : Ne plus penser à rien et comprendre à quoi est censé ressembler la fameuse méditation en pleine conscience
(Jour 4) : Revenir et se dire qu’il faut se reconnecter aux choses concrètes de la vie
Les alternatives au digital
Spotify → Vinyle
Photo smartphone → Appareil argentique
Notion → Carnet papier
Réseaux sociaux → Association de quartier
Montre connectée → Montre automatique
Liseuse → Livre
Le fameux Mémento Mori. On voit que tu y as beaucoup réfléchi.
Quand je vivais chez les moines du Mont Athos, je côtoyais les squelettes et les crânes des moines morts pour certains il y'a plusieurs siècles.
Ils disent que c'est pour se rapeller notre mort qui approche. De profiter de chaque seconde en prenant compte de notre passage quasi miraculeux de notre existence ici bas.
Je dois avouer que ça aide à relativiser 😄
Si un jour t'as l'occasion d'aller en Grèce, pars quelques jours là bas. C'est en dehors du monde.