L'état de flow : Pour retrouver de la productivité
Le temps s'arrête, vous vous sentez puissant et plus productif que jamais. C'est ce qu'on appelle l'état de flow et c'est ce dont on va parler cette semaine
Hey 👋
Comment se passe votre semaine ?
Magnifiquement bien j’espère.
J’ai une question pour vous.
Ça vous est déjà arrivé, quand vous bossiez, d’avoir le sentiment que le temps s’arrêtait ?
L’impression que tout devenait clair et fluide ?
Que rien ne pourrait vous déranger tellement vous étiez absorbés par ce que vous étiez en train de faire ?
Oui ?
Tant mieux, c’est ce qu’on appelle “l’état de flow” et c’est le sujet de cette semaine.
Au programme
L’état de flow : C’est quoi ?
Comment atteindre l’état de flow sur demande
1. L’état de flow : C’est quoi ?
Avant d’attaquer avec les éléments concrets qui vont nous permettre de savoir comment se matérialise un état de flow.
Je voudrais revenir sur un point important.
- Si vous l’avez déjà atteint —> Vous le savez
- Si vous hésitez —> C’est que vous ne l’avez jamais atteint
Cet état ne laisse pas de place au doute.
C’est une expérience suffisamment marquante et immersive pour savoir qu’on l’a vécue.
Mais voici plusieurs signes concrets qui nous permettent de le reconnaître :
La perception du temps
Comme je le disais en intro, quand on vit un moment comme ça, on a le sentiment que le temps s’arrête.
On baisse la tête quelques minutes et au moment de la relever on se rend compte que plusieurs heures se sont écoulées.
C’est normal, quand on fait quelque chose qui nous passionne la perception du temps est souvent altérée.
Conscience de soi
On est tellement concentré sur ce qu’on est en train de faire, qu’on peut parfois oublier certaines sensations physiques (La faim, la soif, etc.).
Faisant passer au second plan tout le reste.
Puissance
Souvent on est super efficace et excellent sur la tâche qu’on est en train de réaliser.
On a l’impression que tout devient fluide, comme un sentiment de pleine puissance.
On se sent excellent et on a le sentiment que rien ne pourrait nous arrêter.
Satisfaction
Cet état procure un sentiment de satisfaction, qui est souvent la résultante de tous les critères précédents.
C’est parce qu’on est productif, concentré et excellent, qu’on en tire une pleine satisfaction.
Donc si on doit résumer cet état en 2 points :
On prend du plaisir à faire les choses
On est plus efficace
Du coup si on veut s’épanouir et être plus productif, on a plutôt intérêt à rentrer dans cet état plus souvent.
Mais alors comment on fait ?
3. Comment atteindre l’état de flow
On a souvent l’impression que cet “état” ne se contrôle pas.
Qu’il se déclenche sans qu’on l’ait forcément demandé et surtout qu’on a du mal à le reproduire sur demande.
Même si c’est un peu vrai, on sait qu’il existe des comportements qui favorisent l’atteinte de cet état de bien-être productif.
Le travail sans interruption
J’en parle souvent dans cette newsletter.
On a de plus en plus de mal à travailler sans être interrompu.
Pas besoin d’être expert en productivité pour se rendre compte des méfaits que ça peut provoquer sur le bien-être et la productivité.
Il va souvent être très difficile, voire impossible, de rentrer en état de flow si on est constamment dérangé.
Le cadre de travail va jouer un rôle très important sur le fait de pouvoir atteindre ou non cet état.
Il y a un éternel débat entre télétravail et le présentiel.
En fait on se trompe souvent de sujet.
Le lieu de travail importe peu, ce qui compte c’est la méthode avec laquelle on travaille au quotidien.
On peut très bien rentrer en étant de flow en plein milieu d’un open space si on arrive à s’isoler et si on arrive surtout à ne pas être dérangé toutes les 5 minutes.
Malheureusement c’est beaucoup moins “facile” en plein milieu d’un open space, que tout seul chez soi.
(Notamment sur la partie “interruption toutes les 5 minutes”).
Le télétravail aura tendance à gommer les mauvaises habitudes de travail qu’on peut avoir en présentiel.
Mais le lieu en lui-même n’a pas grand-chose à voir là-dedans.
Astuces tech :
Si vous êtes en présentiel, mettez un casque sur les oreilles pour indiquer à vos voisins votre volonté de ne pas être dérangé (Bien entendu, ne dérangez pas les autres quand ils ont à leur tour un casque sur les oreilles).
Si vous êtes en remote, ajustez votre statut sur votre outil de messagerie instantanée pour indiquer à vos collègues votre “état” de disponibilité.
Mettez une playlist propice à la concentration.
Si vous avez un abonnement à un service de streaming (Spotify, Apple music, etc.), vous avez des playlists dédiées pour ça.
Il vous suffit de rechercher les mots-clés “Concentration”, “Focus”.
Mais en général ce sont des musiques douces, sans paroles (Pour éviter de prêter attention au sens de la chanson).
Les notifications
C’est la suite logique du point précédent.
On ne peut pas rentrer en état de flow si on reçoit des notifications toutes les 30 secondes sur son téléphone ou son ordinateur.
Un nouvel e-mail
Un appel
Un message sur slack ou teams
Si vous voulez optimiser les chances de rentrer en état de flow, il faut impérativement que vous coupiez les notifications quand vous décidez de vous concentrer sur un sujet.
Astuce tech :
Désormais vous avez la possibilité d’activer un mode “Ne pas déranger” sur tous vos appareils.
Ce mode aura pour effet de couper toutes les notifications que vous pouvez recevoir.
C’est magique !
Les objectifs
Ça peut paraître évident, mais pour rentrer en état de flow il faut que le but à atteindre soit clairement balisé.
Avec un objectif clairement défini et facilement mesurable.
Que vous puissiez vous dire à la fin de votre session “C’est bon j’ai fini cette tâche”.
Si vous avez des objectifs qui prennent plusieurs jours, n’hésitez pas à les découper en petit bloc.
Créer une newsletter
Trouver un titre
Faire une vignette
Trouver un axe éditorial
Etc.
Chaque sous tâche pourra alors se transformer en session de flow.
Astuce tech :
Utilisez un outil de gestion de tâche qui n’est pas votre boîte mail.
Trop de gens ont tendance à utiliser leur boîte mail comme outil de gestion de tâches.
Un e-mail dans la boîte de réception est une tâche à faire.
Un e-mail archivé est une tâche terminée.
À première vue ça peut être pratique, mais si vous laissez votre boîte mail ouverte pour voir vos taches vous vous exposez aux éventuelles notifications et donc au fait d’être dérangé pendant un état de flow.
La difficulté de la tâche
Malheureusement ce point est plus dur à contrôler, mais on sait qu’il existe un lien entre la difficulté de la tâche qu’on réalise et le fait de rentrer en état de flow.
Si la tâche que vous réalisez est trop “facile” alors vous aurez du mal à vous laisser aller.
Vous pourrez rester concentré dessus, mais vous n’atteindrez pas cette sensation de nirvana.
En revanche si la tâche est suffisamment intéressante intellectuellement, vous arriverez plus facilement à rentrer dans cet état.
Bien entendu, il ne faut pas que ça soit trop compliqué, au risque de vous décourager et de provoquer un état inverse : L’agacement.
Donc l’équilibre est fragile et malheureusement on ne choisit pas toujours ce qu’on doit faire au quotidien.
L’allocation du temps
Plus vous pratiquerez ces états et plus vous arriverez à les reproduire “sur demande”.
(D’ailleurs, c’est tout ce que je vous souhaite).
Mais comme on le disait précédemment, pendant le “flow” on a une mauvaise perception du temps et votre cerveau aura tendance à s’inquiéter de ce qu’il peut se passer pendant que vous vous abandonnez à votre pleine concentration.
Il se peut donc que vous ayez des réticences inconscientes qui vous empêchent de reproduire une session de flow, de peur de louper quelque chose.
Ça cache un constat souvent plus profond, qu’on appelle (FOMO, la peur de manquer quelque chose, qu’on pourra voir dans une édition dédiée si ça vous intéresse).
Ça peut être un frein énorme quand on veut se concentrer sur quelque chose.
Pour éviter ça, vous pouvez planifier à l’avance ces moments à l’avance, programmer un minuteur pour les suivre et être certain de ne pas dépasser.
Le fait de savoir à l’avance que vous ne serez pas disponible pendant cette période, permettra à votre cerveau de se préparer et d’accepter plus facilement ce moment de “lâcher prise”.
Astuce tech :
Vous pouvez mettre un minuteur avec une alarme quand le délai est dépassé.
Tous les appareils le permettent en général.
Ne prenez pas forcément un logiciel dédié pour ça (Style “pomodoro” ou autre).
On parle d’un minuteur…
L’horloge biologique
Je termine par ce point, qui est peut-être le plus intéressant et le plus efficace.
C’est globalement le cerveau qui va contrôler le fait de rentrer ou non dans un état de flow.
On sait qu’il y a des moments propices à des sessions de pleine concentration et d’autres à l’inverse qui ne le sont pas du tout.
Ces moments peuvent être différents d’une personne à une autre.
Je suis loin d’être un expert et même si je m’intéresse énormément à ces aspects, je préfère m’en tenir à ce que je maîtrise.
Donc le seul conseil que je pourrais vous donner est simple et concret :
Prenez un petit carnet, un stylo.
Notez le moment de la journée au cours duquel vous arrivez plus facilement à rentrer en état de flow.
Tirez en les conclusions sur votre propre rythme.
Adapter votre calendrier en conséquence.
J’espère que cette édition vous a plu, je vous souhaite plein de moments de flow et vous dis à la semaine prochaine.